vendredi 31 août 2007

Délire des sens...


« Les zizabelles en Espagne »


Qui a dit déjà "les voyages sont du concentré de vie"...?
À peine 48h que nous sommes ici et l'impression d'avoir ajouté 3 ans de vécu à mon carnet personnel.
Moi qui commencait à craindre une déception à la veille du départ (de m'être fondé de trop grandes attentes) à force de me faire dire que "j'allais tellement tripper", que "Barcelone est l'une des plus belles villes au monde" et tutti quanti.
Eh bien... mon émerveillement va bien au-delà de ces attentes.
Quelle ville!
Mon vocabulaire se résume à 2 mots qui défilent en loop: "Oh! Wow!". Avec parfois une petite variatnte répétitive du style: "Oh! Oh! Wowwwww!".
Marie, tu trouves que Barcelone me ressemble? C'est certainement le plus beau compliment qu'on m'ait jamais fait!!

Barcelone suscite en moi un peu ce qu'elle est: un grand apaisement externe enchassé d'un pétillement interne intense : des milliards de petites bulles qui s'explosent les unes sur les autres. Barcelone, c'est la chaleur naturelle des catalans (sans séduction... incroyable... on a vraiment la paix!), des gens d'un calme sidérant, au sourire éternel. Ils semblent constamment heureux! (Jamais vu une caissière d'épicerie aussi heureuse de me scanner le pot d'confiture!!). Mais où l'on sent aussi, paradoxalement, un bouillonnement de vie. C'est électrique. Mais sans stress. Ici, les gens ont compris le sens du mot "vivre". Ils sont toujours dans la rue, au parc. Partout, mais dehors. Ça placote et ça se touche, ça ri, ça chantonne, ça pratique des passes de cirque. Il y a du monde partout mais c'est jamais trop dense. Ça respire dans une grande fluidité de mouvement de masse.

Le studio que nous avons loué est vachement agréable. Situé dans mon quartier coup de coeur, là où les rues sont de la largeur du trottoir avec des immeubles de 4 à 6 étages et serpentent dans un dédale labyrinthique. Là où s'il te manque du lait, c'est plus simple de tendre le bras par la fenêtre pour en emprunter au voisin d'en face que de descendre d'un étage. Bizard à quel point ce n'est même pas étouffant.
Déambuler dans ces rues est un véritable voyage dans le temps avec cette architecture médiévale. J'ai toujours les yeux grands ouverts, Barcelone est un grand musée à ciel ouvert, tout attire mon regard.
Un stimuli incessant.
Pour le nez aussi... ça sent Cuba, l'Afrique, l'Europe: des essences de bois et de la vieille pierre imprégnées d'humidité.
Pour les papilles: muchos tapas i vino (pero muy poco vino). La bouffe est hallucinante!
Pour la peau: le climat parfait, chaud et sec avec légère brise.

On fait une trempette par jour dans la méditerranée.... Mmmmmmm.... quasi aussi confortable et enveloppant que de se faire enlacer par son amoureux... (soupir...). Et on y a cueilli (oui, cueilli) des roches magnifiques. D'ailleurs momy, ça a déclenché un gros flashback de mes 5 ans à l'île de Gorée - Sénégal, où j'avais cueilli des roches aux couleurs vives pareilles à celles-ci (la fois du bol de 2 fraises et demie à 20$).

Jeudi fut la journée Gaudi. Débutant par la Sagrada Familia (église majestueuse et non-conventionnelle dont les plans furent élaborés par ce grand architecte). Son chantier a démarré en 1882 et on prévoit la terminer en 2028 (il y a eu un arrêt durant plusieurs années par contre), en respectant les plans initiaux.
Jamais n'ai-je ressenti une telle émotion devant une oeuvre. être émue est d'ailleurs ma 2e activité principale ici, après sourire. J'en ai même eu des sanglots. Isabelle a battu des records de frissons (preuve à l'appui, je les ai filmés).
On dirait un méga chateau de sable qui dégouline après qu'on lui ait versé de l'eau dessus. C'est un peu ça Gaudi : donner l'aspect du mou à tout ce qui est dur (béton, métal, etc). Tout est courbe et mouvement. Organique.
On a poursuivi avec le parc Guëll. Vu dans "L'Auberge espagnle" avec son long banc sinueux en mosaïque de céramique qui surplombe la ville.

Nous marchons beaucoup (trop). Tous nos déplacements se font à pied, les jambes veulent nous exploser, mais on ressent tellement mieux le pouls de la ville ainsi. Et puis s'entraîner est un vrai charme ici. Il y a des milliers de courreurs partout dans la ville. Ce matin j'ai fait ma séance 1 sur la playa où il y a des installations pour la muscu. Plein de barres. Étais-tu au courant de ça
Pierre Lemay? C'est la raison pour laquelle tu m'as mis des chin up au programme (j'ai mal aux grands dorsaux depuis!!!). D'ailleurs j'adore le "olé!" que tu m'a inscrit en début de plan. Et puis Simon, j'ai croisé ton jumeaux qui m'a tendu une cannette de bière quand je suis passée devant lui en courant. J'ai éclaté de rire!

La gang de Mallorca, conseil : faites-vous des intervalles dans l'allée durant votre vol la semaine prochaine, ou tout autre exercice, nous on a eu les jambes lourde et douloureuses durant plus de 24h après notre arrivé pcq on avait pas assez bougé. Sinon attendez-vous a vous faire clencher par les zizabelitas en bécyk! Héhé. Et si l'un de vous pouvait amener un ballon de foot, ou volley ou de plage, ce serait vraiment chouette. Ça nous manque.

Bon je quitte avant de me faire une tendinite du bout d'doigt (boudoigtdinite). Je reviens muy pronto pour la suite des choses.

bisou todos

Izzzzzzaaaaaaaaahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh