mercredi 24 septembre 2008

Hasard déjoué

J'ai eu récemment le flashback d'une anecdote assez particulière, survenue il y a une couple d'années, mais qui vaut vraiment la peine d'être partagée.

Je m'en allais au marché Jean-Talon, tranquilou-dans-ma-bulle, quand j'aperçois mon ami JP un peu plus loin devant, à l'intersection St-Denis/Jean-Talon. Je pars en courant pour aller lui sauter au cou par derrière. Puis... arrivée à sa hauteur, une seconde avant de sauter, j'ai un mini doute. Je m'arrête et vérifie.... je m'étais effectivement gourée, c'était pas lui. Je poursuis mes pas.... 15 secondes plus tard, le vrai JP se pointe à ma droite, me donne un coup de coude et me dit: «tu passes à côté de moi en courant et tu me dis même pas bonjour!»...!!
.....AH!
Ben justement, je te courais après, j'étais certaine que t'étais lui, là... là-bas.

J'étais stupéfaite.
Je le suis encore.
C'est dingue la vie des fois.

vendredi 19 septembre 2008

Entendu cette semaine...

D'un père mécanicien automobile à son fils massothérapeute:
«Quand la patente marche, touche z'y pas!».

dimanche 14 septembre 2008

Buzz

Pourquoi la brise appartient-elle à cet homonyme quand elle n'a rien du fracas et qu'elle est si douce au visage?

vendredi 5 septembre 2008

Masse Cocasse

J'ai une nouvelle voisine depuis 2 mois.
On n'a pas vraiment eu l'opportunité de faire connaissance encore (la ville, quoi!).
Mais cette semaine, j'ai vu qu'elle avait mis des draps de massage sur sa corde à linge.
Ce qui signifie que nous sommes 3 voisines masso, côte-à-côte.
Je suis celle du milieu.
Ça m'assure d'une tranquilité certaine!
Imaginez le mood subitement ressenti quand les passants traversent notre zone.
Un twilight zone de la modernité.

jeudi 4 septembre 2008

Le goût des autres

J'ai toujours eu le mimétisme sensible...
Dès que je passe passablement de temps avec quelqu'un que j'aime beaucoup, je me mets à adopter des p'tits morceaux de sa gestuelle, certaines intonations dans son parler, etc.

Un peu comme une façon de les faire vivre en moi.

Surprenez-vous donc pas si vous vous appercevez que je vous ai volé un bout de votre déploiement d'auriculaire-attachant-son-lacet (ça peut aller jusque là...), ou encore du plongeon de votre voix au moment de prononcer «calculatrice»....
Prenez-le comme un compliment.
C'est signe que je vous aime beaucoup.

Pour ceux qui ont croisé S. vous reconnaîtrez plein de bouts de lui qui survivent en moi...des petits naufragés de lui. Il est celui dont je me suis le plus contaminée dans la dernière année.
Qu'est-ce que je disais déjà.... plus j'aime, plus je mime?
Mmmmmmmm....

samedi 30 août 2008

L'humain sous microscope

C'est fou à quel point les gens n'arrivent pas se à dire les vraies affaires.
Ça m'a toujours un peu énervé. Et j'ai beaucoup de respect pour quelques amis autour de moi qui ont cette grande qualité de franchise. Je pense notamment à Véro et Éric qui sont les premiers à me venir en tête. Même s'ils manquent parfois de tact (avec la blonde de Jacques....ahahah), au moins, on sait toujours à quoi s'en tenir. Et ça c'est merveilleux.

Je vis en ce moment une excellente situation qui permet d'en témoigner;
les clients qui téléphonent pour un rendez-vous et qui apprennent que je suis temporairement handicapée. Je leur explique la situation et leur offre la possibilité d'un massage à une main s'ils y tiennent ou alors, d'attendre la guérison. Sans pression. J'essaie du mieux que je peux de les faire sentir bien à l'aise dans leur choix.
Je serais sans doute la première à hésiter de me faire masser par une seule main....
C'est assez divisé. Moitié-moitié je dirais. Mais dans ceux qui refusent, pas un seul a été assez honnête pour me dire: «sais-tu, ça me tente pas ben ben juste une main».
Incroyable tous les prétextes qu'ils me servent:
«On veut pas t'exploiter ou te fatiguer pour rien, profites-en pour te reposer»...
Inquiète-toi pas Bozo, je suis assez fainéante de nature, si je pensais pas pouvoir le faire, tu peux être certain que je l'offrirais pas.
«Ahhhh.... bon regarde, je sais pas encore à quelle heure exactement je peux y aller, je te rappelle demain pour confirmer. Sans faute.» .... et ne rappellent jamais...
Pffffffff...
Je ne le prend pas vraiment personnel. Ça ne m'offusque même pas, ça fait juste me donner l'heure juste sur ceux qui se cachent derrière les gens qu'on croit connaître.
L'humain possède de grandes capacités pour se tirer dans le pieds...
On ne peut qu'être spectateur de son propre enlisement.
Bien sûr, c'est inoffensif... on ment souvent pour éviter de blesser...
Mais faut être un peu naïf pour imaginer son auditoire assez crétin pour croire à ses histoires.

vendredi 29 août 2008

L'aventure d'une fracture

Le grand classique:
Un char qui décide de tourner soudainement, sans signaler ses intentions bien sûr (on le sait; le clignotant est un gadget de l'antiquité, on ne le fabrique plus sur les voitures modernes)...
Un bécyk qui s'en venait (avec, en l'occurence, moi assise dessus) et se fait prendre au dépourvu.
Freins
Cris
Le temps de penser: «fuck!»
Et paf! La face est déjà dans l'asphalte, le nez prenant le rôle de coussin gonflable.
J'engueule la conductrice. Un passant fait de même. La dame se confond en excuses et me donnerait la lune pour réparer sa bêtise.
Pendant ce temps, quelqu'un avait signalé le 911.
J'ai droit au gros kit: pompiers, ambulance, police.
Une dizaine de gros muscles qui sont là juste pour moi, et inquiets.
WOW! Ça faisait longtemps qu'on m'avait accordé autant d'attention... ça donne presque le goût de recommencer.
Spontanément je leur dit: Ohhhh... vous êtes beaucoup... tout ça pour moi?
Ils sont d'une infinie gentillesse en plus.
J'en veux des comme ça dans ma vie.
Peut-être que ça me prendrait un chum pompier?
Nettoyage des plaies, signes vitaux.... mes fréquences cardiaques sont à 60! Pas trop énervant un accident de vélo...
On rigole. Je m'étais pas fait les jambes avant de partir, j'avais pas prévu me les faire scruter d'aussi près, alors je leur demande pardon pour cet écart de conduite.
Vérification du vélo: tout est ok.
En avez-vous encore pour longtemps là.... que je puisse aller m'entraîner?
Le policier me trouve un peu crinquée. Il termine son rapport et me suggère de plutôt aller me reposer.
J'enfourche ma bécane..... ouuuuu c'est vrai que je me sens un peu sonnée. Peut-être que je ferais mieux d'aller me payer du eld1 de fond de divan avec de la glace....
En arrivant, j'appelle S.O.S. maman pour un nouvel épisode de «j'écoute vos bobos». Elle est contente que je ne me sois pas fait plus mal.

Tiens.... j'ai comme un peu mal au poignet gauche.... peut-être une petite entorse?

J'annule tous mes rendez-vous sauf un que je n'arrive pas à rejoindre.
Je lui propose un massage à une seule main. On s'en sort pas si mal.

Nuit suivante.... Je me fais réveiller par Juliette qui me sniff le visage avec beaucoup d'insistance... oh-ohhhh... infection? Ça doit sentir bizarre pour qu'elle réagisse ainsi. Je me lève pour vérifier: j'ai les plaies infectées de pue, de la grosse glue blanche plein le visage. PWASH! Je nettoie tout ça et tombe en chute de pression. J'ai vraiment mal au nez. Serait-il cassé?
Lendemain matin: je m'enligne à l'hopital pour en avoir le coeur net.
Mon nezest ok, mais on m'annonce que j'ai une fracture au poignet et qu'il faudra me mettre dans le plâtre pour au moins 4 semaines....
NOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN!!
Je refuse catégoriquement en disant au médecin que je ne peux absolument pas me permettre de porter un plâtre, je suis masso, j'ai besoin des mes mains pour travailler. Il me fait un air exaspéré.... tu es libre de faire comme tu veux, mais plâtre ou non, tu seras incapable de travailler sur une fracture.
Ma vie s'écroule. Je ne peux plus travailler, j'ai aucune assurance. Ouch le compte de banque...
Et ma saison de triathlon qui allait si bien vient de se terminer dretttt là.
Je suis inconsolable, et me sens tellement ridicule de pleurer ainsi alors que des gens sont en train de mourir en ces murs... et moi qui pleure comme une madeleine pour un petit plâtre.
En sortant de la salle, je tombe sur Julie, la gardienne de sécurité, une ancienne cliente. On se reconnaît.... c'est elle qui me console. On se donne des nouvelles, à l'époque elle s'entraînait beaucoup en course à pied avec un coach, etc. Je l'admirais beaucoup. Je lui annonce que je me suis embarquée dans la même secte à mon tour.
On m'appelle pour faire le plâtre. Je demande à l'infirmière jusqu'où elle a l'intention de monter ça.... jusqu'au coude?!!!!! Hey! Wooohhh là! J'ai un demi-ironman dans 2 semaines, y'a-tu moyen de pas faire ça trop big, je voudrais que ça m'encombre au minimum. Elle m'explique le pourquoi de la chose (quelle bonne patiente je suis... pffffff!!! Pire qu'un enfant). On négocie un peu, elle le racourci d'un pouce et me dit: «tu l'enlèvera pour ton triathlon, fais-toi faire un taping et tu reviendras nous voir après, on t'en refera un autre». Quelle bonne stratège! Avec ça, elle aurait pu me plâtrer le corps au complet que je me serais laissé faire.
Évidemment, une fois le choc passé et l'acceptation de mon sort, je me suis fait à l'idée... no Timberman pour moi cette année. Il faut savoir être sage. Surtout que le bon rétablissement de mes poignets prime sur tout le reste, si je veux pouvoir pratiquer ce métier que j'adore encore longtemps.
Prix de consolation: comme je peux courir sans douleur, je me suis payé au moins le demi-marathon final du Timberman. Quel bonheur! C'est fou comme on apprécie certaines choses à partir du moment où on en a été privé. Déjà que j'éprouve une grande passion pour le triathlon. Là j'ai pu en savourer chaque foulée. Faut dire que l'ambiance électrisante de cet événement y a contribué pour beaucoup. En plus d'avoir reçu plus d'encouragements que jamais... Wow! Doing it with a cast!! Gutsy!!
J'étais l'handicapée du jour... au 2e rang après les Hoyts.



Mais je me serais volontiers passé du sempiternel commentaire: «did you swim with that?!!», répété une quarantaine de fois par à peu près tous les gars qui me dépassaient. J'ai failli répondre par une baffe-en-plâtre aux 3-4 derniers. Surtout à la dernière, qui me l'a demandé en me picossant dans le dos durant le line up pour le snack (et à ce moment, j'étais vraiment dûe pour manger = d'humeur massacrante), je l'aurais tellement assomée quand elle a ajouté: «how do you feel about that?», mes yeux se sont remplis d'eau et je lui ai répondu «kess t'en pense connasse!». Je pense qu'elle a feelé assez cheap pour clore son questionnaire.

Morale de cette histoire.... après le choc de ce gros/petit drame, je réalise qu'on s'adapte à tout.
J'ai crée le super concept du massage à une main, pour les courageux qui osent s'y aventurer.... ce qui me garde relativement occupée et m'assure un modeste salaire.
Je peux m'entraîner en course et sur le trainer en vélo... ce qui est pas mal.
Et puis j'ai plein de temps pour relaxer.
Ça a été dure au début de décrocher de mon beat d'adrénaline... mais j'avoue que je commence à apprécier ma tranquilité. Et là avec le retour à l'école, la ville est quasi désertée. La météo frôle la perfection et il n'y a presque personne dans les rues et les parcs où je déambule. Comme si toute la ville s'était adaptée à mon rythme. Quel bonheur!

Le plâtre ne me dérange plus vraiment, mis à part cette odeur pestilentielle de vieille paire de godasse-ben-ben-ben-fatiguée à laquelle je ne m'habituerai jamais.

Ça devient même presque rassurant de reconnaître ce fumet qui me suit dans tous mes déplacements.
Mais après 4 semaines d'immobilisme, je serais maintenant tentée de rebaptiser cette fracture en soudure.
Mes parents ont été un peu cheap et m'ont doté uniquement de jambes bioniques.
Comme j'étais leur projet #1, je crois qu'ils voulaient s'en garder pour leurs projets #2, #3.... #4? Finalement, quand ils ont vu à quel point ils avaient atteint la perfection dès leur premier essai, ils ont décidé de s'arrêter là.
Donc... ne détenant donc pas l'oeil bionique nécessaire qui permettrait de percer la barrière du plâtre et de ma peau, je devrai attendre l'examen de l'orthopédiste avant d'en avoir le coeur net.

D'ici là, j'en profite pour faire tout ce que je n'avais plus le temps de faire. Notamment voir les copains. Je crois que j'ai eu plus de soupers d'amis depuis les 2 dernières semaines que j'en ai eu durant les derniers 6 mois. Et ça fait tellement de bien d'entendre les histoires des autres. Me sortir de ma secte de triathlon. Bien que j'aime ça passionnément (je me répète), ça fait du bien de se rappeler qu'il y a d'autres choses formidables qui se passent aussi tout autour.
Des voyages entre autres.
Comme Luigi, qui m'a transporté jusqu'à Hong Kong cette semaine, à partir de la terrasse du Réservoir. Très belle soirée!

Ça fait juste rééquilibrer les choses finalement....

mercredi 27 août 2008

Bingo!

Il m'arrive quelque chose d'extraordinaire...
Je suis officiellement devenue une 34B!
OH YEAH!!!
Le format idéal dont j'ai toujours rêvé.
Juste assez pour avoir l'air d'une fille, mais sans que ça déborde de tout bord tout côté.
C'est la plus belle chose qu'il me soit arrivé depuis longtemps longtemps longtemps.
Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours acheté du 36C... même ado.
J'ai même déjà sérieusement songé à l'ablation tellement ça me tannait...
Imaginez le swing des «C» en course à pied...
C'était la première chose qui frappait en me voyant, toute l'attention convergeait vers cette espèce d'excroissance disgracieuse.
Là, ça a repris sa place normale: Présent mais discret.
J'arrête pas de me regarder dans le miroir... pis j'en reviens pas! C'est tellement chouette!
J'ai jamais compris celles qui payent pour s'en faire ajouter, avec une texture pwish en plus.
Je dois être anormale... une fois de plus.

mardi 26 août 2008

Stretching Félin...

Vous avez des chats?
Vous faites du sport?
Vous avez la discipline du stretching?

Si vous avez répondu oui à ces trois affirmations, pouvez-vous m'expliquer pourquoi les chats ont tant l'impression qu'une séance de stretching leur est destinée?
Surtout avec cette joyeuse odeur de transpiration qui normalement, en repousserait plus d'un.
Ça fait des années qu'ils me voient répéter les mêmes mouvements de contorsion et qu'ils maintiennent fermement leur espoir de se faire flatter en même temps que je me tiens le genou d'une main et que je pousse le plancher de l'autre.
«tu peux nous flatter avec le coin d'une cheville aussi tu sais... c'est correct quand même, ça fait un peu la job».... «regarde, je vais te montrer comment tu pourrais procéder», et les voilà à se contorsionner eux aussi en s'auto-flattant sur moi, pour me montrer les diverses possibilités existantes.
Pffffffffffff...
Y'en a marre!

jeudi 5 juin 2008

Aphorisme

Selon une vaste étude menée par la firme Truc'Hot:
La tendance à être raisonnable est inversement proportionnelle à la capacité d'avoir du fun dans la vie....

mardi 3 juin 2008

les incongruitées de la vie

C'est la 2e fois que ça m'arrive, et à chaque fois je peux pas m'empêcher de trouver ça weird...
Le traitement d'une pharyngite est..... din-din-din-din-din... le suppositoire!
Traiter la porte de sortie pour guérir la porte d'entrée... non mais faut l'faire quand même.
Et, j'en suis la preuve vivante: ça marche pour vrai... c'est ben ça l'pire!

mercredi 7 mai 2008

Dilemme

J'ai en ce moment même un petit délice sous la main... un bon Spritzer au raisin (j'ai une rage de raisin et de tous ses dérivés par les temps qui courent... et ils courent à 3:15 au km en plus, c'est dire...).
Mais à chaque gorgée, mon nez vient se heurter sur le bidule* de la canette et... ma narine ne peut s'empêcher de constater que ça pue un peu. Il sent la vieille serviette qu'on a laissé traîner trop longtemps dans la laveuse avant de la faire sécher et qui garde une odeur d'humidité.
Ce qui réduit un mini peu mon enthousiasme.
Je dis un mini peu, parce que chez S, toutes les serviettes ont cette odeur. Il a l'odorat dysfonctionnel le pauvre, c'est pas sa faute, il se rend pas compte.

Mais là, chaque fois que mon nez heurte le bidule, ça me fait aussi penser à S. (ahhh le power de la mémoire olfactive.... s'il savait ce qu'il manque lui). Et j'aime ça penser à S....

Alors je ne sais plus si je trouve cette expérience agréable ou désagréable finalement.


*bidule-de-la-canette: ce fameux machin qui nous sert de levier pour ouvrir précautionneusement la canette en essayant d'éviter qu'elle nous explose dans la face. Juste avant de s'y pitcher ladite face.

Entendu pour vrai

D'un client hier, un peu simplet c'est vrai, mais tellement gentil.
Il me dit:
«J'ai commencé à aller voir un psychopathe... ça me fait du bien»...
J'ai ri quand il m'a dit ça, je trouvais que le gag était bon. Il a ri lui aussi voyant ma réaction, puis a poursuivi son histoire. J'ai réalisé ensuite que c'était pas vraiment un gag, ou du moins, qu'il était involontaire. Alors je lui ai expliqué la différence entre un psychopathe et un psychologue...
Mais j'ai eu le fou rire tout le long du massage.
«Je consulte un psychopathe...ça me fait du bien»...
Peut-être que je devrais commencer ça moi aussi au fond.

lundi 5 mai 2008

Mon ami le vent....

Le seul de tous mes amis dont je peux me vanter (oh!) préférer lorsqu'il me parle dans le dos.... à vélo.

dimanche 4 mai 2008

Big Time SPM

Ça peut être puissant une hormone de mauvaise humeur...
Woooooooo....
Heureusement, c'est pas comme ça tous les mois.
Un peu plus tôt cette semaine, j'aurais détruit à peu près tout ce qui me passait sous la main, et ce, pour aucune raison particulière.
Ma vie en entier j'avais juste envie de l'envoyer valser.
Alors j'ai débranché le téléphone et me suis octroyé un long break, coupée de tout. No massage, no training, nada.
J'ai élu mon lit «île déserte du bout du monde» et m'y suis réfugiée pour un après-midi complet avec un livre et des bd. Y'a deux faces de poil à moustache qui ont pris un p'tit radeau pour venir m'y rejoindre. Les seules traces de vie tolérées sur mon île.
Et ça m'a fait le plus grand bien.
L'hormone s'est apaisée.
A force de lui dire «sit doggy....sit! SIT!!»... Elle a fini par comprendre et elle est retournée se cacher dans son trou. Pour longtemps j'espère.

Le mal de ventre qui a suivi, une couple de jours plus tard, a été quasi aussi intense (comme quoi le corps a cette tendance à la proportionnalité)....
Mais j'ai découvert un truc naturel pour le faire passer: faire du bécyk! Ben oui...
J'approchais du circuit Gilles Villeneuve pour aller faire mes intervalles quand tout à coup (roulement de tambour) j'ai senti que l'utérus commençait à vouloir cramper..... Mmmmm pas sûr que je tiendrai l'coup (me murmurai-je
discrètement à l'oreille). Surtout pour faire 50 minutes en ELD2 (voir les explications des zones d'intensité sur le blog de Trigirl Québec: les ELD's démystifiés).
Mais.... dès que j'ai commencé ma séance... pouf! Envolé le mal de ventre!
Ce fut un entraînement sublime où j'ai enfin été capable de franchir mon blocage psychologique et utiliser mes barres de triathlon. Ça y est, je suis une véritable triathlète maintenant. Grâce à super Mathieu et son positionnement impec'.
J'ai même vu mon p'tit renard à 2 reprises. Dont une fois où il était assis bien sagement à nous regarder passer, nous les cyclistes. Nos regards se sont croisés.... Ouuuuuuu....INTENSE!
Ma vie doit manquer de romantisme pour que je me mette à tripper sur les yeux d'un renard...
Finalement, c'est en arrivant chez moi que le mal de ventre a refait surface, tel un retour de boomerang reçu en pleine gueule. Comme quoi les endorphines peuvent être assez puissantes.
La prochaine fois, je pédalerai durant une semaine complète pour m'éviter la douleur.

jeudi 27 mars 2008

Plus que temps

Mystère...
J'ai lavé (et frotté vigoureusement) mes semelles de chaussures de vélo....
Mais c'était pas ça.
Je cherche encore d'où ça vient.
Cette odeur de p'tit pied d'jeune fille qui flotte dans mon appartement depuis une semaine. C'est répugnant. Je fais aérer régulièrement, mais c'est comme si j'avais le p'tit pied puant pendu juste sous la narine. L'odeur me suit partout. Je vais devenir dingue. J'ai peur que mes clients le sentent et qu'ils me disent... ouin Isabelle, il est temps que ta saison de vélo recommence... je pense que ton appart est saturé du parfum-de-l'indoor-training....

Justement... tantôt, en m'empifrant de biscuits social tea, j'étais convaincue d'y lire «bicyclette» au centre du biscuit. Je marchais sur le trottoir (gourmande que je suis, impossible d'attendre d'arriver chez moi pour entamer le sachet) et j'inclinais le biscuit dans tous les angles pour être bien certaine d'y voir bicyclette. Je me disais «hey wow!», mais en même temps, je ne voyais pas le lien entre le biscuit et le vélo. Finalement, avec l'aide d'un rayon de soleil, la lucidité revint à moi et il s'agissait plutôt de «biscuitte».
Qu'est-ce que je disais déjà?
Ah oui... il est grand temps que la saison de vélo recommence...

vendredi 14 mars 2008

Chat va pas...


Ce matin, ce n'est ni le réveil-matin, ni la fin naturelle de ma nuit qui m'a sorti du sommeil. Non. Plutôt cette étrange sensation d'être observée. En ouvrant les yeux, j'avais deux faces de chat à 3 pouces du nez. Ils étaient assis bien droit, sérieux et silencieux.
«Lève-toi, faut qu'on s'parle» qu'ils me lancent.
J'étais convoquée à un miawting d'urgence.

...est-ce que vous me laissez le temps de me faire un café...?

De retour dans le lit...

-PiüPiü: Il faut élire un nouveau chef. Ça fait plus de 2 semaines que Miss Loulou nous a quitté, on n'a plus de chef, ça prend un chef, on veut un chef.
-Moi: Wôôôhhh... Du calme bozo! Je vois pas pourquoi tu t'énerves autant, y'a pas plus hiérarchique que vous les félins. Donc automatiquement, tu es le nouveau chef depuis 2 semaines.
-PiüPiü: Ça n'avait pas été officiellement officialisé.
-Moi: Bon... Pis toi Juliette, kess t'en penses?
-Juliette: Prrrrrrr-shrrrrrr-shrrrrrrrr
(dès qu'on lui adresse la parole, cette chattonne se met à ronronner...pfffff)
-Moi (un peu moqueuse): Alors Monsieur PiüPiü, nous te déclarons nouveau chef des chats. Toutes mes félicitations, j'espère que vous serez comblé par vos nouvelles fonctions. Et maintenant, j'aimerais aller déjeuner.
-PiüPiü: un instant, un instant. Nous n'avions pas terminé, il faut maintenant faire ton évaluation de maîtresse des chats...

Je vous résume la suite parce que ce fut une longue analyse jusque dans ses moindres détails...
À l'ordre du jour:
-1- Qualité des caresses:
En gros, ils s'estiment très chanceux d'être tombés sur une maîtresse massothérapeute. Mais trouvent que je n'exploite pas assez longtemps mes talents sur eux. Leur séance dure rarement plus de 5 minutes (et encore... ils doivent venir se frotter sur moi pour déclencher ladite séance...), ce qui est bien loin des heures de tripotage que j'offre aux clients qui entrent ici. Non seulement c'est injuste (les clients ne sont même pas membre de notre famille et ils ont droit à beaucoup plus), mais j'additionne au supplice de les confiner au rôle de spectateurs.
Ils ont aussi ajouté qu'ils trouvent que le p'tit blond qui vient ici pas mal souvent depuis l'été dernier, détourne un peu trop mon attention d'eux. Ils s'expliquent assez mal ce que je lui trouve, lui qui n'a pas d'poil. J'ai eu un avertissement: faudra que je me resaisisse... sinon...sinon ils m'ont menacé de perdre beaucoup de poil autour et sur lui durant la nuit pour le faire éternuer jusqu'à lui enlever l'envie de venir dormir ici.
-2- Fréquence des repas:
Depuis que la vieille chef est partie, je les néglige un peu. C'était Loulou qui callait les shot côté bouffe. Depuis que ça miaule moins dans la cuisine, j'oublie de les nourrir. Aussi, ils aimeraient bien avoir une nourriture normale maintenant que la dodue n'est plus («la dodue» c'était le surnom affectueux qu'ils lui avaient donné). La diète imposée, raz-le-bol.
-3- Propreté de leur petite toilette (littière):
Tout va bien de ce côté, rien à signaler. Ça va même plutôt bien, surtout depuis qu'ils se la partagent à deux plutôt qu'à trois... et que j'ai gardé la même fréquence de nettoyage.

J'ai pu récupérer quelques points sur cette partie d'évaluation... heureusement, sinon je me vouais à l'échec félin.

mardi 4 mars 2008

Récit d'une Pentathlète


Samedi 23 février a eu lieu mon fameux-et-fou pentathlon des neiges sur les plaines d'Abraham...
Quelle belle expérience!
Une ambiance à tout casser comme j'ai rarement vu en compétition. des tonnes de spectateurs plein d'enthousiasme.
Et un site qui permet de les croiser régulièrement. Avec les 4 transitions et les nombreuses boucles à faire.
S a été un cheerleaders formidable, à crier tous les slogans d'encouragement possible, placé stratégiquement, toujours un peu à l'écart du moton de spectateurs, avec son gros manteau turquoise, je pouvais pas le rater. Je l'ai croisé 14 fois au total!
Météo des plus confortables, avec un soleil divin.
Le parcours était vraiment difficile, que des côtes pour chaque discipline, sauf le patin.
Nous étions 240 à prendre le départ en vélo. 140 équipes + 102 athlètes en solo (dont moi). Départ-parade mollo sur Grande-allée contrôlée par une voiture qui nous amenait jusqu'à la basse ville d'où était lancé la véritable course. J'ai descendu pas mal sur les break, pissou de moi qui craignait de croiser une plaque de glace. J'avais aussi les doigts gelés alors j'ai préféré les laisser sur les freins avant de ne plus sentir où ils étaient...
Avec tout ça, je me suis retrouvée au bas des côtes pas mal en fin de peloton.... mais une fois sur le boulevard plat qui longeait le fleuve, j'ai sorti mon turbo et j'ai remonté tout le peloton jusqu'en avant (ou presque... dans le premier quart du moins). Puis on tournait sur une petite rue enneigée pour revenir sur nos pas. L'hécatombe, ça s'est mis a chuter de tout bord tout côté.... sous la fine couche de neige, il n'y avait que de la glace. Alors en freinant pour éviter ceux qui chutaient, c'était inévitable, tout le monde glissait... Je sais pas comment j'ai fait, j'ai réussi a les éviter et passer sans tomber (hey Hugo... j'ai presque pas déclipé dans cette section en plus! J'ai pensé à toi... ahahah). Puis le retour qui nous faisait grimper une putain d'côte à au moins 18% d'inclinaison sur environ 500 mètres, dont un léger tronçon qui devait bien faire 20%. Presque tout le monde était en vélo de montagne, c'est là que j'ai pris avantage de mon vélo de cyclo-tourisme avec mes trois plateaux... J'en ai clenché plusieurs en montée... YEAAAHHHHH!!!
C'est aussi la partie de ma course dont je suis la plus satisfaite, j'y ai fini 1ère de toutes les filles et 39e sur les 240 cyclistes au total.
Ensuite les 4km de course à pied se sont bien déroulés, mais la neige tapée-piétinée dérapait un peu, la «grip» était moins évidente.
J'ai été vraiment nulle pour les 2 étapes suivantes: ski de fond et patin... j'y ai perdu toute mon avance. J'ai très mal géré ma consommation de gel énergétique et de liquides (j'ai presque rien pris....une vraie débutante... et il n'y avait à peu près pas de ravitaillement), alors j'ai eu une grosse baisse d'énergie en ski. Le parcours était très technique, des virages en épingle en bas des côtes... pfffffff!!! j'ai chuté à chaque passage. À la 2e boucle j'étais tellement tannée,je me suis mise à faire du pas de patin avec mon équipement de classique, et j'avançais plus vite. Faut l'faire!
Patin: on avait 8 tours à faire sur un anneau de 600 mètres. J'avançais pas pantoute. Pu d'jus. J'ai pas fait trop honneur à mon ancienne vie de patineuse. Mes patins allaient tellement mal...Je les avais fait aiguiser la semaine dernière (dans une boutique de hockey....) en spécifiant au gars que j'étais pu une patineuse artistique, la coupe était pas si importante et je voulais pas que ça morde trop parce que ça va pas toujours bien des patins fraîchement aiguisés... ben je pense qu'il a carrément aplati mes carres! Ça mordait encore moins qu'avant l'aiguisage.
Étape finale: 4km raquette. Celle que j'appréhendais comme la plus difficile et qui, finalement, aura certainement été celle que j'ai le plus apprécié. Le parcours était splendide, en forêt, à flanc de montagne avec vue sur le fleuve. J'ai eu un p'tit regain d'énergie pour cette étape. J'avais pris un gel en patinant... et me suis amené un bidon d'eau en courant. Et je trouvais que le paysage était tellement beau... je savais que ça achevait... et aussi, j'ai recommencé à dépasser du monde (ce qui était plutôt l'inverse en ski et patin). Mais le boost du boost fut à 2km de la fin, quand Simon m'a crié: «Hey! Tu m'impressionnes en criss!!!... let's go baby!!».
J'ai complété le tout en 2h09.
J'ai fini 4e sur 10 dans ma catégorie.
C'est vrai que les transitions étaient vraiment longues à faire, comparativement au triathlon, mais tout le monde était dans le même bateau. Et d'un autre côté, ça laissait un peu de temps pour reprendre notre souffle.

J'ai déjà envie de récidiver l'an prochain... mes avec quelques complices de course cette fois...