samedi 30 août 2008

L'humain sous microscope

C'est fou à quel point les gens n'arrivent pas se à dire les vraies affaires.
Ça m'a toujours un peu énervé. Et j'ai beaucoup de respect pour quelques amis autour de moi qui ont cette grande qualité de franchise. Je pense notamment à Véro et Éric qui sont les premiers à me venir en tête. Même s'ils manquent parfois de tact (avec la blonde de Jacques....ahahah), au moins, on sait toujours à quoi s'en tenir. Et ça c'est merveilleux.

Je vis en ce moment une excellente situation qui permet d'en témoigner;
les clients qui téléphonent pour un rendez-vous et qui apprennent que je suis temporairement handicapée. Je leur explique la situation et leur offre la possibilité d'un massage à une main s'ils y tiennent ou alors, d'attendre la guérison. Sans pression. J'essaie du mieux que je peux de les faire sentir bien à l'aise dans leur choix.
Je serais sans doute la première à hésiter de me faire masser par une seule main....
C'est assez divisé. Moitié-moitié je dirais. Mais dans ceux qui refusent, pas un seul a été assez honnête pour me dire: «sais-tu, ça me tente pas ben ben juste une main».
Incroyable tous les prétextes qu'ils me servent:
«On veut pas t'exploiter ou te fatiguer pour rien, profites-en pour te reposer»...
Inquiète-toi pas Bozo, je suis assez fainéante de nature, si je pensais pas pouvoir le faire, tu peux être certain que je l'offrirais pas.
«Ahhhh.... bon regarde, je sais pas encore à quelle heure exactement je peux y aller, je te rappelle demain pour confirmer. Sans faute.» .... et ne rappellent jamais...
Pffffffff...
Je ne le prend pas vraiment personnel. Ça ne m'offusque même pas, ça fait juste me donner l'heure juste sur ceux qui se cachent derrière les gens qu'on croit connaître.
L'humain possède de grandes capacités pour se tirer dans le pieds...
On ne peut qu'être spectateur de son propre enlisement.
Bien sûr, c'est inoffensif... on ment souvent pour éviter de blesser...
Mais faut être un peu naïf pour imaginer son auditoire assez crétin pour croire à ses histoires.

vendredi 29 août 2008

L'aventure d'une fracture

Le grand classique:
Un char qui décide de tourner soudainement, sans signaler ses intentions bien sûr (on le sait; le clignotant est un gadget de l'antiquité, on ne le fabrique plus sur les voitures modernes)...
Un bécyk qui s'en venait (avec, en l'occurence, moi assise dessus) et se fait prendre au dépourvu.
Freins
Cris
Le temps de penser: «fuck!»
Et paf! La face est déjà dans l'asphalte, le nez prenant le rôle de coussin gonflable.
J'engueule la conductrice. Un passant fait de même. La dame se confond en excuses et me donnerait la lune pour réparer sa bêtise.
Pendant ce temps, quelqu'un avait signalé le 911.
J'ai droit au gros kit: pompiers, ambulance, police.
Une dizaine de gros muscles qui sont là juste pour moi, et inquiets.
WOW! Ça faisait longtemps qu'on m'avait accordé autant d'attention... ça donne presque le goût de recommencer.
Spontanément je leur dit: Ohhhh... vous êtes beaucoup... tout ça pour moi?
Ils sont d'une infinie gentillesse en plus.
J'en veux des comme ça dans ma vie.
Peut-être que ça me prendrait un chum pompier?
Nettoyage des plaies, signes vitaux.... mes fréquences cardiaques sont à 60! Pas trop énervant un accident de vélo...
On rigole. Je m'étais pas fait les jambes avant de partir, j'avais pas prévu me les faire scruter d'aussi près, alors je leur demande pardon pour cet écart de conduite.
Vérification du vélo: tout est ok.
En avez-vous encore pour longtemps là.... que je puisse aller m'entraîner?
Le policier me trouve un peu crinquée. Il termine son rapport et me suggère de plutôt aller me reposer.
J'enfourche ma bécane..... ouuuuu c'est vrai que je me sens un peu sonnée. Peut-être que je ferais mieux d'aller me payer du eld1 de fond de divan avec de la glace....
En arrivant, j'appelle S.O.S. maman pour un nouvel épisode de «j'écoute vos bobos». Elle est contente que je ne me sois pas fait plus mal.

Tiens.... j'ai comme un peu mal au poignet gauche.... peut-être une petite entorse?

J'annule tous mes rendez-vous sauf un que je n'arrive pas à rejoindre.
Je lui propose un massage à une seule main. On s'en sort pas si mal.

Nuit suivante.... Je me fais réveiller par Juliette qui me sniff le visage avec beaucoup d'insistance... oh-ohhhh... infection? Ça doit sentir bizarre pour qu'elle réagisse ainsi. Je me lève pour vérifier: j'ai les plaies infectées de pue, de la grosse glue blanche plein le visage. PWASH! Je nettoie tout ça et tombe en chute de pression. J'ai vraiment mal au nez. Serait-il cassé?
Lendemain matin: je m'enligne à l'hopital pour en avoir le coeur net.
Mon nezest ok, mais on m'annonce que j'ai une fracture au poignet et qu'il faudra me mettre dans le plâtre pour au moins 4 semaines....
NOOOOOOOOOOOOOONNNNNNNNN!!
Je refuse catégoriquement en disant au médecin que je ne peux absolument pas me permettre de porter un plâtre, je suis masso, j'ai besoin des mes mains pour travailler. Il me fait un air exaspéré.... tu es libre de faire comme tu veux, mais plâtre ou non, tu seras incapable de travailler sur une fracture.
Ma vie s'écroule. Je ne peux plus travailler, j'ai aucune assurance. Ouch le compte de banque...
Et ma saison de triathlon qui allait si bien vient de se terminer dretttt là.
Je suis inconsolable, et me sens tellement ridicule de pleurer ainsi alors que des gens sont en train de mourir en ces murs... et moi qui pleure comme une madeleine pour un petit plâtre.
En sortant de la salle, je tombe sur Julie, la gardienne de sécurité, une ancienne cliente. On se reconnaît.... c'est elle qui me console. On se donne des nouvelles, à l'époque elle s'entraînait beaucoup en course à pied avec un coach, etc. Je l'admirais beaucoup. Je lui annonce que je me suis embarquée dans la même secte à mon tour.
On m'appelle pour faire le plâtre. Je demande à l'infirmière jusqu'où elle a l'intention de monter ça.... jusqu'au coude?!!!!! Hey! Wooohhh là! J'ai un demi-ironman dans 2 semaines, y'a-tu moyen de pas faire ça trop big, je voudrais que ça m'encombre au minimum. Elle m'explique le pourquoi de la chose (quelle bonne patiente je suis... pffffff!!! Pire qu'un enfant). On négocie un peu, elle le racourci d'un pouce et me dit: «tu l'enlèvera pour ton triathlon, fais-toi faire un taping et tu reviendras nous voir après, on t'en refera un autre». Quelle bonne stratège! Avec ça, elle aurait pu me plâtrer le corps au complet que je me serais laissé faire.
Évidemment, une fois le choc passé et l'acceptation de mon sort, je me suis fait à l'idée... no Timberman pour moi cette année. Il faut savoir être sage. Surtout que le bon rétablissement de mes poignets prime sur tout le reste, si je veux pouvoir pratiquer ce métier que j'adore encore longtemps.
Prix de consolation: comme je peux courir sans douleur, je me suis payé au moins le demi-marathon final du Timberman. Quel bonheur! C'est fou comme on apprécie certaines choses à partir du moment où on en a été privé. Déjà que j'éprouve une grande passion pour le triathlon. Là j'ai pu en savourer chaque foulée. Faut dire que l'ambiance électrisante de cet événement y a contribué pour beaucoup. En plus d'avoir reçu plus d'encouragements que jamais... Wow! Doing it with a cast!! Gutsy!!
J'étais l'handicapée du jour... au 2e rang après les Hoyts.



Mais je me serais volontiers passé du sempiternel commentaire: «did you swim with that?!!», répété une quarantaine de fois par à peu près tous les gars qui me dépassaient. J'ai failli répondre par une baffe-en-plâtre aux 3-4 derniers. Surtout à la dernière, qui me l'a demandé en me picossant dans le dos durant le line up pour le snack (et à ce moment, j'étais vraiment dûe pour manger = d'humeur massacrante), je l'aurais tellement assomée quand elle a ajouté: «how do you feel about that?», mes yeux se sont remplis d'eau et je lui ai répondu «kess t'en pense connasse!». Je pense qu'elle a feelé assez cheap pour clore son questionnaire.

Morale de cette histoire.... après le choc de ce gros/petit drame, je réalise qu'on s'adapte à tout.
J'ai crée le super concept du massage à une main, pour les courageux qui osent s'y aventurer.... ce qui me garde relativement occupée et m'assure un modeste salaire.
Je peux m'entraîner en course et sur le trainer en vélo... ce qui est pas mal.
Et puis j'ai plein de temps pour relaxer.
Ça a été dure au début de décrocher de mon beat d'adrénaline... mais j'avoue que je commence à apprécier ma tranquilité. Et là avec le retour à l'école, la ville est quasi désertée. La météo frôle la perfection et il n'y a presque personne dans les rues et les parcs où je déambule. Comme si toute la ville s'était adaptée à mon rythme. Quel bonheur!

Le plâtre ne me dérange plus vraiment, mis à part cette odeur pestilentielle de vieille paire de godasse-ben-ben-ben-fatiguée à laquelle je ne m'habituerai jamais.

Ça devient même presque rassurant de reconnaître ce fumet qui me suit dans tous mes déplacements.
Mais après 4 semaines d'immobilisme, je serais maintenant tentée de rebaptiser cette fracture en soudure.
Mes parents ont été un peu cheap et m'ont doté uniquement de jambes bioniques.
Comme j'étais leur projet #1, je crois qu'ils voulaient s'en garder pour leurs projets #2, #3.... #4? Finalement, quand ils ont vu à quel point ils avaient atteint la perfection dès leur premier essai, ils ont décidé de s'arrêter là.
Donc... ne détenant donc pas l'oeil bionique nécessaire qui permettrait de percer la barrière du plâtre et de ma peau, je devrai attendre l'examen de l'orthopédiste avant d'en avoir le coeur net.

D'ici là, j'en profite pour faire tout ce que je n'avais plus le temps de faire. Notamment voir les copains. Je crois que j'ai eu plus de soupers d'amis depuis les 2 dernières semaines que j'en ai eu durant les derniers 6 mois. Et ça fait tellement de bien d'entendre les histoires des autres. Me sortir de ma secte de triathlon. Bien que j'aime ça passionnément (je me répète), ça fait du bien de se rappeler qu'il y a d'autres choses formidables qui se passent aussi tout autour.
Des voyages entre autres.
Comme Luigi, qui m'a transporté jusqu'à Hong Kong cette semaine, à partir de la terrasse du Réservoir. Très belle soirée!

Ça fait juste rééquilibrer les choses finalement....

mercredi 27 août 2008

Bingo!

Il m'arrive quelque chose d'extraordinaire...
Je suis officiellement devenue une 34B!
OH YEAH!!!
Le format idéal dont j'ai toujours rêvé.
Juste assez pour avoir l'air d'une fille, mais sans que ça déborde de tout bord tout côté.
C'est la plus belle chose qu'il me soit arrivé depuis longtemps longtemps longtemps.
Du plus loin que je me souvienne, j'ai toujours acheté du 36C... même ado.
J'ai même déjà sérieusement songé à l'ablation tellement ça me tannait...
Imaginez le swing des «C» en course à pied...
C'était la première chose qui frappait en me voyant, toute l'attention convergeait vers cette espèce d'excroissance disgracieuse.
Là, ça a repris sa place normale: Présent mais discret.
J'arrête pas de me regarder dans le miroir... pis j'en reviens pas! C'est tellement chouette!
J'ai jamais compris celles qui payent pour s'en faire ajouter, avec une texture pwish en plus.
Je dois être anormale... une fois de plus.

mardi 26 août 2008

Stretching Félin...

Vous avez des chats?
Vous faites du sport?
Vous avez la discipline du stretching?

Si vous avez répondu oui à ces trois affirmations, pouvez-vous m'expliquer pourquoi les chats ont tant l'impression qu'une séance de stretching leur est destinée?
Surtout avec cette joyeuse odeur de transpiration qui normalement, en repousserait plus d'un.
Ça fait des années qu'ils me voient répéter les mêmes mouvements de contorsion et qu'ils maintiennent fermement leur espoir de se faire flatter en même temps que je me tiens le genou d'une main et que je pousse le plancher de l'autre.
«tu peux nous flatter avec le coin d'une cheville aussi tu sais... c'est correct quand même, ça fait un peu la job».... «regarde, je vais te montrer comment tu pourrais procéder», et les voilà à se contorsionner eux aussi en s'auto-flattant sur moi, pour me montrer les diverses possibilités existantes.
Pffffffffffff...
Y'en a marre!