jeudi 27 mars 2008

Plus que temps

Mystère...
J'ai lavé (et frotté vigoureusement) mes semelles de chaussures de vélo....
Mais c'était pas ça.
Je cherche encore d'où ça vient.
Cette odeur de p'tit pied d'jeune fille qui flotte dans mon appartement depuis une semaine. C'est répugnant. Je fais aérer régulièrement, mais c'est comme si j'avais le p'tit pied puant pendu juste sous la narine. L'odeur me suit partout. Je vais devenir dingue. J'ai peur que mes clients le sentent et qu'ils me disent... ouin Isabelle, il est temps que ta saison de vélo recommence... je pense que ton appart est saturé du parfum-de-l'indoor-training....

Justement... tantôt, en m'empifrant de biscuits social tea, j'étais convaincue d'y lire «bicyclette» au centre du biscuit. Je marchais sur le trottoir (gourmande que je suis, impossible d'attendre d'arriver chez moi pour entamer le sachet) et j'inclinais le biscuit dans tous les angles pour être bien certaine d'y voir bicyclette. Je me disais «hey wow!», mais en même temps, je ne voyais pas le lien entre le biscuit et le vélo. Finalement, avec l'aide d'un rayon de soleil, la lucidité revint à moi et il s'agissait plutôt de «biscuitte».
Qu'est-ce que je disais déjà?
Ah oui... il est grand temps que la saison de vélo recommence...

vendredi 14 mars 2008

Chat va pas...


Ce matin, ce n'est ni le réveil-matin, ni la fin naturelle de ma nuit qui m'a sorti du sommeil. Non. Plutôt cette étrange sensation d'être observée. En ouvrant les yeux, j'avais deux faces de chat à 3 pouces du nez. Ils étaient assis bien droit, sérieux et silencieux.
«Lève-toi, faut qu'on s'parle» qu'ils me lancent.
J'étais convoquée à un miawting d'urgence.

...est-ce que vous me laissez le temps de me faire un café...?

De retour dans le lit...

-PiüPiü: Il faut élire un nouveau chef. Ça fait plus de 2 semaines que Miss Loulou nous a quitté, on n'a plus de chef, ça prend un chef, on veut un chef.
-Moi: Wôôôhhh... Du calme bozo! Je vois pas pourquoi tu t'énerves autant, y'a pas plus hiérarchique que vous les félins. Donc automatiquement, tu es le nouveau chef depuis 2 semaines.
-PiüPiü: Ça n'avait pas été officiellement officialisé.
-Moi: Bon... Pis toi Juliette, kess t'en penses?
-Juliette: Prrrrrrr-shrrrrrr-shrrrrrrrr
(dès qu'on lui adresse la parole, cette chattonne se met à ronronner...pfffff)
-Moi (un peu moqueuse): Alors Monsieur PiüPiü, nous te déclarons nouveau chef des chats. Toutes mes félicitations, j'espère que vous serez comblé par vos nouvelles fonctions. Et maintenant, j'aimerais aller déjeuner.
-PiüPiü: un instant, un instant. Nous n'avions pas terminé, il faut maintenant faire ton évaluation de maîtresse des chats...

Je vous résume la suite parce que ce fut une longue analyse jusque dans ses moindres détails...
À l'ordre du jour:
-1- Qualité des caresses:
En gros, ils s'estiment très chanceux d'être tombés sur une maîtresse massothérapeute. Mais trouvent que je n'exploite pas assez longtemps mes talents sur eux. Leur séance dure rarement plus de 5 minutes (et encore... ils doivent venir se frotter sur moi pour déclencher ladite séance...), ce qui est bien loin des heures de tripotage que j'offre aux clients qui entrent ici. Non seulement c'est injuste (les clients ne sont même pas membre de notre famille et ils ont droit à beaucoup plus), mais j'additionne au supplice de les confiner au rôle de spectateurs.
Ils ont aussi ajouté qu'ils trouvent que le p'tit blond qui vient ici pas mal souvent depuis l'été dernier, détourne un peu trop mon attention d'eux. Ils s'expliquent assez mal ce que je lui trouve, lui qui n'a pas d'poil. J'ai eu un avertissement: faudra que je me resaisisse... sinon...sinon ils m'ont menacé de perdre beaucoup de poil autour et sur lui durant la nuit pour le faire éternuer jusqu'à lui enlever l'envie de venir dormir ici.
-2- Fréquence des repas:
Depuis que la vieille chef est partie, je les néglige un peu. C'était Loulou qui callait les shot côté bouffe. Depuis que ça miaule moins dans la cuisine, j'oublie de les nourrir. Aussi, ils aimeraient bien avoir une nourriture normale maintenant que la dodue n'est plus («la dodue» c'était le surnom affectueux qu'ils lui avaient donné). La diète imposée, raz-le-bol.
-3- Propreté de leur petite toilette (littière):
Tout va bien de ce côté, rien à signaler. Ça va même plutôt bien, surtout depuis qu'ils se la partagent à deux plutôt qu'à trois... et que j'ai gardé la même fréquence de nettoyage.

J'ai pu récupérer quelques points sur cette partie d'évaluation... heureusement, sinon je me vouais à l'échec félin.

mardi 4 mars 2008

Récit d'une Pentathlète


Samedi 23 février a eu lieu mon fameux-et-fou pentathlon des neiges sur les plaines d'Abraham...
Quelle belle expérience!
Une ambiance à tout casser comme j'ai rarement vu en compétition. des tonnes de spectateurs plein d'enthousiasme.
Et un site qui permet de les croiser régulièrement. Avec les 4 transitions et les nombreuses boucles à faire.
S a été un cheerleaders formidable, à crier tous les slogans d'encouragement possible, placé stratégiquement, toujours un peu à l'écart du moton de spectateurs, avec son gros manteau turquoise, je pouvais pas le rater. Je l'ai croisé 14 fois au total!
Météo des plus confortables, avec un soleil divin.
Le parcours était vraiment difficile, que des côtes pour chaque discipline, sauf le patin.
Nous étions 240 à prendre le départ en vélo. 140 équipes + 102 athlètes en solo (dont moi). Départ-parade mollo sur Grande-allée contrôlée par une voiture qui nous amenait jusqu'à la basse ville d'où était lancé la véritable course. J'ai descendu pas mal sur les break, pissou de moi qui craignait de croiser une plaque de glace. J'avais aussi les doigts gelés alors j'ai préféré les laisser sur les freins avant de ne plus sentir où ils étaient...
Avec tout ça, je me suis retrouvée au bas des côtes pas mal en fin de peloton.... mais une fois sur le boulevard plat qui longeait le fleuve, j'ai sorti mon turbo et j'ai remonté tout le peloton jusqu'en avant (ou presque... dans le premier quart du moins). Puis on tournait sur une petite rue enneigée pour revenir sur nos pas. L'hécatombe, ça s'est mis a chuter de tout bord tout côté.... sous la fine couche de neige, il n'y avait que de la glace. Alors en freinant pour éviter ceux qui chutaient, c'était inévitable, tout le monde glissait... Je sais pas comment j'ai fait, j'ai réussi a les éviter et passer sans tomber (hey Hugo... j'ai presque pas déclipé dans cette section en plus! J'ai pensé à toi... ahahah). Puis le retour qui nous faisait grimper une putain d'côte à au moins 18% d'inclinaison sur environ 500 mètres, dont un léger tronçon qui devait bien faire 20%. Presque tout le monde était en vélo de montagne, c'est là que j'ai pris avantage de mon vélo de cyclo-tourisme avec mes trois plateaux... J'en ai clenché plusieurs en montée... YEAAAHHHHH!!!
C'est aussi la partie de ma course dont je suis la plus satisfaite, j'y ai fini 1ère de toutes les filles et 39e sur les 240 cyclistes au total.
Ensuite les 4km de course à pied se sont bien déroulés, mais la neige tapée-piétinée dérapait un peu, la «grip» était moins évidente.
J'ai été vraiment nulle pour les 2 étapes suivantes: ski de fond et patin... j'y ai perdu toute mon avance. J'ai très mal géré ma consommation de gel énergétique et de liquides (j'ai presque rien pris....une vraie débutante... et il n'y avait à peu près pas de ravitaillement), alors j'ai eu une grosse baisse d'énergie en ski. Le parcours était très technique, des virages en épingle en bas des côtes... pfffffff!!! j'ai chuté à chaque passage. À la 2e boucle j'étais tellement tannée,je me suis mise à faire du pas de patin avec mon équipement de classique, et j'avançais plus vite. Faut l'faire!
Patin: on avait 8 tours à faire sur un anneau de 600 mètres. J'avançais pas pantoute. Pu d'jus. J'ai pas fait trop honneur à mon ancienne vie de patineuse. Mes patins allaient tellement mal...Je les avais fait aiguiser la semaine dernière (dans une boutique de hockey....) en spécifiant au gars que j'étais pu une patineuse artistique, la coupe était pas si importante et je voulais pas que ça morde trop parce que ça va pas toujours bien des patins fraîchement aiguisés... ben je pense qu'il a carrément aplati mes carres! Ça mordait encore moins qu'avant l'aiguisage.
Étape finale: 4km raquette. Celle que j'appréhendais comme la plus difficile et qui, finalement, aura certainement été celle que j'ai le plus apprécié. Le parcours était splendide, en forêt, à flanc de montagne avec vue sur le fleuve. J'ai eu un p'tit regain d'énergie pour cette étape. J'avais pris un gel en patinant... et me suis amené un bidon d'eau en courant. Et je trouvais que le paysage était tellement beau... je savais que ça achevait... et aussi, j'ai recommencé à dépasser du monde (ce qui était plutôt l'inverse en ski et patin). Mais le boost du boost fut à 2km de la fin, quand Simon m'a crié: «Hey! Tu m'impressionnes en criss!!!... let's go baby!!».
J'ai complété le tout en 2h09.
J'ai fini 4e sur 10 dans ma catégorie.
C'est vrai que les transitions étaient vraiment longues à faire, comparativement au triathlon, mais tout le monde était dans le même bateau. Et d'un autre côté, ça laissait un peu de temps pour reprendre notre souffle.

J'ai déjà envie de récidiver l'an prochain... mes avec quelques complices de course cette fois...