dimanche 9 septembre 2007

Cauchemard et délivrance

La 2e partie du voyage, la version sportive, s'amorce aujourd'hui.

Mais pour y accéder, nous sommes passées par une quasi dépression commune.

D'abord pcq il a fallu nous arracher (littéralement) de Cadaques vendredi matin. Et ce pcq toutes nos réservations et billets étaient déjà achetés. Sinon, nous y serions encore. Mais surtout, parce que nous sommes passés de l'extrême séduction de ce petit trésor caché, à un autre extrême de répugnance qui porte le nom de Monserrat. HORREUR!
Déjà dans le train qui nous y amenait, on commençait à se sentir mal. Paysage lugubre et peu invitant.
Arrivées à destination, une odeur de vieille toilette malpropre nous envahit les narines. La ville en entier sentira ça durant le long et pénible 24h où nous y séjournerons. Monserrat est une destination très prisée à cause du monastère érigé en haut d'une étrange montagne (+ ou - 1000 mètres) abrupte qui ressemble à une série de gros phallus collés les uns aux autres. Normalement les gens se rendent directement en haut sans s'arrêter au village, mais comme nous devions dormir quelque part, nous avions réservé une chambre en bas de la montagne. Qui s'avéra être un motel de bord d'autoroute.... et la chambre qu'on nous a donné n'était pas trop rassurante: le cadre de porte a été défoncé il y a peu de temps, et repatché grossièrement au plâtre. Dans la porte, de grosses fentes qui semblent avoir été faites au couteau. La porte se barre comme la porte de la salle de bain chez nous... petite poignée standard. Rien de trop sécuritaire. On veut s'en aller!!!!! Pourtant le resto en-bas est hyper chic, on pourrait même pas s'y offrir un repas. Le contraste est dément.
On se dit qu'en haut de la montagne, on prendra notre pied. Mais une fois là-haut, on veut redescendre au bout de 5 minutes. On trouve la montagne laide. Le monastère affreux (plein de flafla inutiles), l'endroit est bondé de touristes freak de religiosité, présents pour un pelerinage-machin... à expier leurs nombreux péchés. Moi et ma grande ferveur religieuse, je me demande tellement ce que je fais là.... il n'est que 16h et on a toute une soirée à tuer. Quoi faire? En montant, on a apperçu une piscine extérieure, on décide donc d'aller y faire des longueurs. Mais en traversant la ville pour aller chercher nos bikinis, on se met à avoir la chienne, tellement qu'on ne veut plus repasser par là. Cette ville est tellement étrange, la vibe est atroce. C'est une ville fantôme, le deux tiers des maisons semblent inhabitées. Tout est mal entretenu. Les rares gens qu'on croise ne parlent pas, ne sourient pas, ont un regard vide. Brrrrrrrrr. On se croirait dans un film d'horreur. On retourne à la chambre et on se plogue devant les championnats mondiaux de gymnastique à la télé. Plus tard, il faut sortir souper.... on prend notre courage à 4 mains (encore!) et allons au seul autre resto de la ville que nous n'avons pas essayé. (il y en a 2 en tout). On semble déranger les proprios. La dame nous offre "une bonne salade" pour accompagner ce que l'on a choisi. On accepte. Pour se rendre compte qu'elle a poush-pouté chaque feuille de laitue de son parfum cheap. C'est infect! Et elle nous a chargé le double du prix pour sa salade iceberg-au-parfum-avec-2-tranches-de-tomates. Elle voulait vraiment nous faire sentir qu'on était de trop dans cet endroit. À la première heure samedi, on a repris le train pour Barcelone.
C'est uniquement à partir de ce moment que l'oesophage a commencé à nous désserrer.
Heureusement qu'on était 2 pour se sécuriser, sinon je me payais une méga crise d'angoisse.

Pffffffffffffffffffff.

Arrivées à Mallorca, on s'est perdues. J'avais mal noté les coordonnées de l'appartement. Ce qui fait qu'on s'est ramassées à l'autre bout de la ville à attendre désespérément les proprios. En gros, il y avait 2 endroits nommés "plaça Mayor", on était à un alors que les proprios étaient à l'autre. Et on s'appelait sans comprendre comment on arrivait pas à se voir. Comme si on était à Lachine, alors que les proprios nous attendaient à la place Jacques Cartier dans le vieux Mtl. Bravo! On s'était tapé 1h de bus de ville pour aller là-bas, qu'il a fallu refaire pour revenir quand on a finalement compris, en discutant avec les proprios qu'on était pas pantoute au bon endroit.
Re-pfffffffffffffffffffff!

Mais à présent, tout va pour le mieux. Le quartier est comme celui de Barcelone. L'appartement ici est un véritable palace. C'est immense et d'une grande beauté. On se croirait dans Westmount. On a même un piano à queue dans le salon. Des livres partout. Plein de beaux tableaux sur les murs. Full equiped pour la cuisine. Les proprios sont des anges! Et tout ça pour le même prix que le mini studio qu'on avait à Barcelone, c'est dingue!

On vient d'aller chercher nos vélos... wow! Wilier carbone, montés sur du campi centaur! Le grand luxe!
Donc je quitte de ce pas, aller me faire tourner les jambes un peu. ENFIN!!!!! Ça fait 2 semaines que j'ai pas roulé. Trop grand sevrage.

à très bientôt pour la suite.
Bon week-end à tous.

i.

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