jeudi 6 septembre 2007

les cafés internet serendent jusqu'à Cadaquès

...Il y en a dans chaque recoin de la planète au fond. C'est ma pensée à moi qui ne s'est pas encore ajustée à cette ère du "branché".

Le paradis existe.
Il est ici.
Mon envoûtement est tel qu'il déborde de moi. Je ne sais plus par où faire entrer chaque parcelle de beauté qui défile sous mes yeux. Comme si on voulait entasser un océan de bonheur dans un petit étang.

Cadaques est nichée au creux des montagnes, dans une baie de la Méditerrannée. De grandes ardoises pavent les rues très pentues et toujours aussi étroites que le quartier (el Born) où nous logions à Barcelone. Disposées (je parle toujours des ardoises) soit à plat ou de profil. Cette dernière option rend la promenade assez périlleuse le soir venu avec un p'tit verre de vin dans l'nez. Mais sais provoquer quelques fous rires digne de mention. D'ailleurs, je ne sais pas ce qu'il y a dans l'air ici, mais on enchaîne les fous rires les uns à la suite des autres.

Climat aride avec pour végétation: des oliviers à profusion, des figuiers, amandiers, cyprès, pins, cactus, aloès. Et plein de bosquets de lavande, thym et romarin poussant à l'état sauvage (comme de la mauvaise herbe!!!). Vous pouvez donc imaginer les parfums qui flottent et nous traversent les narines. Le tout mêlé à l'air salin.
Hier, on a bien failli se péter la gueule à sauter dans les airs avec un bout de branche pour essayer de se faire tomber des amandes haute perchées. Réussite: une belle récolte d'une dizaine d'amandes. Ce fut mon baptême de pouvoir en savourer une si fraîchement cueillie. Quel délice!

Il y a des chats sauvages partout, partout. (Véro, faut qu'tu viennes ici!!!). Ainsi que de beaux toutous. D'ailleurs, comme tableau au réveil, un splendide berger anglais courant le long du trottoir, la touffe dans l'vent (mer en arrière plan) suivant son maîrtre en scooter venu s'acheter des croissants au village.

On se croirait tantôt dans un film de Godard, tantôt dans "Le Grand Bleu", tantôt dans un tableau de Magritte.

Et la chose la plus extraordinaire ici: la lumière.
Et les contrastes qu'elle favorise avec la blancheur des maisons, le vert des feuilles d'oliviers, le foncé des ardoises, l'oranger des certains espaces (de verdure) brûlés par le soleil, le bleu du ciel et de la mer. Les barques et voiliers amarrés un peu partout dans la baie.
Là je comprends pourquoi tant de grands peintres sont passés par Cadaques....
À partir de la fin d'aprem, la lumière fait passer la mer par toute la palette des bleus imaginables. Du turquoise pâle vers 16h jusqu'au mauve foncé vers 21h.
"Je vois la vie en bleu..."
Simon, cette ville est pour toi. Il y a d'ailleurs une maison à vendre, je te refiles le numéro de tel.? Elle a tout ce que tu recherches: sobre et coquette et elle est au bord de l'eau. Seul bémol, elle est (un peu) en face de la maison de Dalí... donc probablement assez chère. Et aussi.... achalandée.

La maison de Dalí...
Ouf!
Mon 2e sanglot en 1 semaine. Mais vécu de l'intérieur cette fois. On peut aussi pleurer par en-dedans, je le confirme.
Il a habité cette maison jusqu'en 1982, qu'il a quitté losrque Gala (sa tendre moitié) est décedée. La vibe est tellement bonne en ces lieux. Empreint d'une grande sérénité et d'une simplicité désarmante. Bien à l'opposé de l'image que je m'étais faite du personnage.
On peut la visiter depuis seulement 10 ans. Durant toute l'heure où j'y suis restée, je ne cessais de me répéter "je suis chez Dalí, je peux pas le croire". Ce n'était pas prévu au programme avant le départ pour l'Espagne, c'est par surprise qu'on a découvert son existence dans les guides qu'on a avec nous. Belle surprise.
On a visité la maison, son atelier et ses jardins (une grande oliveraie... évidemment) avec quelques-unes de ses oeuvres par-ci, par-là. Dont plein de gros oeufs en plâtre partout. Je voulais demander à la guide ce que représente l'oeuf/la symbolique dans l'oeuvre de Dalì mais j'ai oublié. Akim... ta copine doit être au courant.... Hey, d'ailleurs, on est pas si loin, non?! C'est pas en Provence que vous êtes installés par hasard? Je suppose que t'es en visite à Mtl en ce moment.... juste pour faire un pied de nez au destin.

Je ne veux plus partir d'iciiiiiiiiiiiii !!!!
Surtout qu'il faut reprendre la route qui m'a donné toute une frousse. Une longue montée étroite en lacet avec gigantesque précipice sous les yeux... et un parapet qui ne sert à rien d'autre que de barrière psychologique. Et une fois le col passé, c'est le même scénario qui reprend mais en descendant cette fois. Pire que des montagnes russes. Et ca dure 15 km. Je sais, je sais, il y a plein de routes comme ca partout dans le monde. Pour moi c'était une première. Et quasi dernière je l'espère. En vélo ce serait moins pire je crois. Paradis des cyclistes-petits formats ici. Le plat étant un concept inexistant dans cette région.

Au programme cet aprem: re-baignade (eau cristalline, on voit nettement les détails du sable au fond même en flottant à 10 pied plus haut) et concours de bonds sur l'eau (plage de gallets). Suivi de rando dans les rues... impossible de s'en lasser. Et souper aux fruits de mer.

à bientôt pour de nouvelles aventures.

i.

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